Brève histoire géologique de la région...

Comprise entre le Massif Central, à l'ouest, et les Préalpes, Chartreuse et Vercors, à l'Est, la région est formée par ce que les géologues appellent la «dépression molassique du Bas-Dauphiné».

A l'Ouest, le Massif Central est une très ancienne montagne restée émergée depuis longtemps. A l'Est, par contre, et jusqu'à la formation des Alpes, le domaine alpin a été alternativement envahi et abandonné par la mer.

Dès leur formation, toutes les jeunes montagnes
s'érodent fortement et de grosses quantités d'alluvions
s'accumulent à leur pourtour. C'est exactement ce qui s'est produit pour les Alpes où, dans notre région, la dépression du Bas-Dauphiné a reçu plusieurs centaines de mètres d'alluvions. Ces alluvions, formées de sables à la base et de matériel plus grossier (graviers) au sommet, constituent les «molasses du Bas-Dauphiné».

La mise en place définitive des Alpes a surélevé le Massif Central et les molasses aussi que l'on retrouve à 600 mètres d'altitude dans le Chambaran et jusqu'à plus de 800 mètres dans le Voironnais.

Depuis lors, la mer s'étant retirée de la zone et selon les alternances du climat, l'érosion des Alpes s'est poursuivie, par les glaciers aux époques de refroidissement ou par les rivières aux périodes interglaciaires.

C'est ainsi que l'Isère et son glacier creusent leur lit dans les molasses. Ce lit s'est déplacé du Nord vers le Sud, rejoignant le Rhône d'abord entre Vienne et Lyon, puis vers St Rambert d'Albon et aujourd'hui, à Pont-de-l'Isère. Comme toujours, à ce creusement est associé le transport et le dépôt de matériaux alluvionnaires, parfois en grandes quantité. Dans la région ces matériaux constituent les alluvions fluvio-glaciaires occupant par exemple le Liers et la Bièvre-Valloire.

Les sols formés par l'altération superficielle de tous ces dépôts alluvionnaires, des molasses aux alluvions fuvio-glaciaires, et contenant argiles, silts (limons), sables et graviers mêlés sont très souvent propices à la confection d'excellents pisés.