Objectifs

L’objectif principal du projet était de ramener la mosquée à son état d’avant 1970, lorsqu’elle était encore conservée de manière traditionnelle, ceci pour permettre:

  • d’augmenter la durabilité de la structure ;
  • de restaurer un meilleur degré d’authenticité ;
  • de réduire les coûts d’entretien.

Un autre objectif était de permettre à la communauté de générer un minimum de revenus réguliers pour l’entretien régulier du site.

La mosquée de Larabanga est célèbre et vénérée dans tout le Ghana, car ce serait la première mosquée érigée dans le pays. Cette petite mosquée est aujourd’hui une destination de pèlerinage prisée de toute la communauté musulmane dans la sous-région. C’est aussi un exemple remarquable d’architecture soudano-sahélien. Seules 8 mosquées de ce style ont résisté au temps sur le territoire ghanéen.Jusqu’en 2002, la mosquée de Larabanga a souffert d’un enduit de sable-ciment inadéquat appliqué dans les années 1970. Ce revêtement étanche a piégé l’humidité dans la structure, entraînant un affaiblissement de la matière. L’ambiance humide a favorisé la décomposition des poutres de bois, et leur attaque par les termites.
Depuis 1970, des portions de murs n’ont cessé de s’écrouler, nécessitant de lourdes interventions régulières. Au début du mois de septembre 2000, c’est le minaret qui s’est effondrée lors d’une tempête, montrant encore une fois que cet enduit de sable ciment appliqué dans l’intention de régler définitivement les problèmes d’entretien n’a fait qu’apporter des problèmes :

  • De 1970 à 2000, l’entretien a demandé plus d’efforts qu’auparavant ;
  • L’entretien de l’enduit ciment qui tombait régulièrement en plaques a coûté très cher à la communauté ;
  • Le recrépissage par morceaux a eu un effet désastreux sur l’intégrité et l’authenticité du site.

C’est pourquoi le Ghana Museums Board et CRAterre proposèrent l’inscription de la mosquée sur la liste des 100 monuments les plus en danger établie par le World Monument Watch, ce qui fut fait en 2002.

Le projet s’est déroulé sur une période de 3 années :

2002 : Inscription du site sur la 2002 Watch List (World Monuments Watch)

2003 : 

  • Documentation du site et restauration complète ;
  • Diagnostique et relevé complet de la mosquée ;
  • Discussions avec les populations et leur représentant sur l’organisation des travaux et la gestion du site après le projet ;
  • Identification et sélection de matériaux appropriés ;
  • Expérimentation (tests sur les finitions de surface) ;
  • Démontage des parties fragiles ou trop abîmées ;
  • Démontage de la « croûte » de ciment ;
  • Reconstruction des parties manquantes et restauration complète.

2004 : Préparation de matériel promotionnel

Résultats

  • La mosquée a été entièrement restaurée entre février et avril 2003;
  • Le minaret, le mirhab et la toiture ont été démontés et refaits sur la base d’images d’archives
  • Cette restauration sert d’exemple pour la conservation des 7 autres mosquées similaires du Ghana
  • Des équipements de chantier ont été remis à la communauté
  • 8 maçons et 12 ouvriers ont été formés sur le chantier
  • 5 conservateurs du Ghana Museums and Monuments Board ont participé au chantier et profité de cette opportunité de formation sur le terrain
  • En 2004, un livret de 36 pages a été conçu et tiré à 3000 exemplaires remis au Ghana Museums and Monuments Board
  • 8000 cartes postales ont également été produites et envoyées à GMMB (8 cartes postales tirées à 1000 exemplaires chacune)

Accéder à la page Larabanga du site Web du World Monuments Watch


Partenaires

Ghana Museums and Monuments board – Accra head office, Ghana Museums and Monuments board, Kumasi office, The World Monuments Fund programme, Larabanga Community (including the Chief Imam, Assembly man, Village Chief, Tingkpema, elders and traditional rulers, artisans and technicians), Damengo Municipality