Objectifs

  • Encourager l’usage des matériaux locaux ;
  • Développer des modèles constructifs répondant aux besoins contemporains et s’intégrant au paysage ;
  • Sensibiliser les acteurs gouvernementaux et les parties prenantes aux valeurs du site ;
  • Préparer un plan de gestion avec les parties prenantes.

Dans des paysages exceptionnels de falaises et de plateau gréseux les dogons et leurs prédécesseurs ont bâti des villages composés d’éléments d’architecture aux caractéristiques exceptionnelles (habitations, greniers, autels, sanctuaires abris), des points de vue esthétique et technique, montrant des corrélations très fortes avec des traditions sociales et religieuses encore bien vivantes (masques, fêtes rituelles et populaires, cultes rendus aux ancêtres).
Ce site inscrit au Patrimoine Mondial depuis 1989 couvre une superficie de 400 000 ha et comprends près de 300 villages avec une population de près de 150 000 habitants. Il s’agit donc d’un bien à la fois immense et vivant qui pose des problèmes de conservation particuliers.

Dans un contexte de mondialisation et d’accès de plus en plus facile aux matériaux de construction industriels, les formes urbanistiques et architecturales traditionnelles, malgré leurs qualités exceptionnelles, commencent à être abandonnées au profit de réalisations moins adaptées. C’est particulièrement vrai pour la réalisation de bâtiments administratifs et communautaires. Hormis les défauts de confort et parfois, paradoxalement de durabilité, leur multiplication risque d’entraîner un phénomène de mode et d’encourager de telles pratiques. A terme, il y a un risque évident de défiguration de l’harmonie de ce paysage culturel unique alors que cette valeur esthétique attire des visiteurs du monde entier, constituant une source de revenus considérable, permettant une amélioration progressive des conditions de vie des populations.

A la demande de la Mission Culturelle de Bandiagara, deux premières actions ont pu être engagées.
La première fut la conception et construction d’un groupe scolaire avec les matériaux et techniques de construction traditionnels et visant à valoriser un des modèles traditionnel dans une architecture résolument contemporaine, intégrée au paysage.
Par ailleurs, un travail plus général a été réalisé avec la préparation d’un plan de conservation, de gestion et de mise en valeur du site, qui, en impliquant de très nombreuses parties prenantes du site, devrait permettre de lancer un programme d’envergure valorisant les valeurs intrinsèques du site et mettant à disposition des acteurs et de la population locale des modèles constructifs et architecturaux répondant effectivement aux besoins contemporains mais qui soient mieux intégrés au paysage.
Divers projets visant à donner suite à des deux activités sont en cours de préparation.

Résultats

  • Construction de modèles architecturaux « intégrés »
  • Un groupe scolaire à été construit dans le village de Bégneimatou
  • Cette construction a été l’occasion de former des artisans et entrepreneurs locaux
  • Le modèle proposé a été bien reçu et celui-ci a déjà servit de modèle pour d’autres réalisations.
  • Gestion
  • Un plan de gestion a été élaboré pour la période 2006-2010
  • Ce plan de gestion a été entériné par le Ministre de la Culture du Mali et est en cours de mise en oeuvre.

Accéder à la page Bandiagara du site de l’Unesco

Partenaires

Direction Nationale du Patrimoine Culturel, Mission Culturelle de Bandiagara, UNESCO-Centre du Patrimoine Mondial, World Monument Watch, Association Mali-Initiative, Cercles de Bandiagara, Bankass et Douenza, Les Maires des 22 communes concernées, Les associations locales.